Citations

«Il faut toujours faire confiance aux scénaristes qui lisent.» Alessandro Baricco. Une certaine vision du monde.

jeudi 31 décembre 2020

2020, l’année de ma bande dessinée !

 Difficile de trouver du positif pour cette année 2020, mais il y en a.

Au niveau personnel, je n'ai pas eu trop à me plaindre. On a traversé l'année en famille et en santé. Personne n'est décédé dans notre entourage et nous n'avons pas vraiment essuyé de pertes financières.

Mon plus grand regret ? Que ce sont mes enfants qui auront le plus écopé de la situation. Pas de saison pee-wee au hockey pour mon plus jeune et pas de Jeux du Canada au basketball pour mon plus vieux. Et en plus, une méchante dose d'émotions en moins pour moi qui ai l'habitude de vibrer à leurs exploits (grands et petits) depuis quelques années. 

Un retour au jeu pour mes garçons, c'est mon plus grand souhait pour 2021 !

Sinon, ma plus grosse déception de cette année, et ma plus grande crainte pour les prochaines années, c'est le déferlement des complotistes, anti-masques, anti-vaccins et autres pro-Trump qui me font perdre foi en l'humanité. Je remets les choses en perspectives et me dit que, finalement, la conseillère municipale de Gatineau qui croit que la Terre est plate, était un moindre mal. Au moins, elle n'était pas aussi dangereuse que ces gens qui, cette année, demandent la peine de mort, par tribunaux citoyens ou clandestins, pour ceux qui ont géré, avec leur lots d'erreurs. évidemment, cette pandémie. Je m'ennuie un peu d'elle. Sinon, reste à espérer que la pandémie servant de carburant à ces illuminés, leurs feux s'éteindront d'eux-même quand le fuel arrivera à manquer. Mais j'en doute. Ils ont tellement d'imagination qu'ils vont sûrement trouver d'autres occasions pour s'indigner et manifester leur piètre jugement.

Au niveau personnel, cette année aura été l'occasion pour moi de réaliser un très grand rêve : l'écriture, la réalisation et la diffusion de ma propre bande dessinée, Estaben et son papa. J'ai profité d'un exercice demandé par les Scouts pour écrire deux gags avec mon plus jeune. Comme il ne voulait pas dessiner ces deux planches et que j'ai l'habitude d'attendre des années après mes dessinateurs (Bonne année André et Jérôme), je me suis dit qu'il était temps pour moi de me lancer.

Un gag par jour. 150 gags. J'ai eu plus de souffle que j'imaginais au départ. Ce n'est pas tant la qualité ou l'amélioration du dessin qui m'importe dans ce projet (il est lisible, ça me suffit) que d'avoir pu développer des personnages et un univers sur une si grande période. Cela m'a permis d'affiner mes capacités de scénariste et de jouer avec les codes de la bande dessinée comme je l'ai toujours rêvé. Et un peu (beaucoup) d'auto-dérision, c'est bon pour le moral en cette année particulière. C'est surtout une façon d'écrire complètement différente de ce que j'ai déjà fait avec Pour en finir avec novembre (réédité en 2020) et Rouge avril (à paraître en 2021?).

Bref, je me suis amusé et pris soin de ma santé mentale avec ce projet. Et même si cela était avant tout thérapeutique, je suis très heureux d'avoir pu rassembler autour de mes personnages une communauté de lecteurs et lectrices qui m'ont alimenté toute l'année avec leurs commentaires.

Sinon, j'ai aussi profité de cette année pour terminer l'écriture d'un roman, Ce n'est pas la première fois que je meurs. Je suis, en ce moment, dans l'étape de la réécriture et j'espère avoir un manuscrit solide d'ici la fin de la session hivernale. Après le décès de mon frère, en août 2019, j'avais écrit un texte de 600 mots pour lire au salon funéraire. Par la suite, ce texte a continué de m'habiter parce que je sentais que je n'avais pas tout dit. J'en ai donc fait un texte romancé de plus de 30 000 mots. Ça parle de mon frère, de mon père, de la mort, de musique, de nos ancêtres, de Tintin, de Playboy, d'Arsène Lupin, de Michel Sardou, de Woodstock, de LSD et de mottons dans les patates pilées. Bref, un texte qui ne ressemble à rien.

Et en mai je terminerai ma vingt-deuxième année à l'UQO. Il m'en manquera encore quatre avant que je puisse dire que j'aurai joué aussi longtemps à l'université que Chris Chelios dans la Ligue Nationale.

Alors, au revoir 2020 ! Et au revoir surtout à ces artistes (du neuvième) qui ont marqué ma jeunesse ou que j'ai découvert récemment et qui ne verront pas la fin de cet épisode pandémique : Uderzo, Quino, Berck, Bretécher, Varenne, Vicomte, Corben Madaule, Hubert, Malik, Chéret, Taffin, Mort Drucker, Gimenez, Dennis O'Neil, Adamov, Erwin Drèze et Autheman. 

Bref, bonne année 2021 à tout le monde (ou presque) !






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