Citations

«Il faut toujours faire confiance aux scénaristes qui lisent.» Alessandro Baricco. Une certaine vision du monde.

mardi 23 avril 2019

Bonne retraite Réal !



 Quand j’ai été engagé en 1999 pour le démarrage du programme en bande dessinée, je venais de terminer mon mémoire de maîtrise en littérature. Ce mémoire étudiait l’œuvre du dessinateur Réal Godbout qui, à l’époque, et encore aujourd’hui, me paraissait comme le plus important dessinateur de bande dessinée au Québec.

Pour ce programme, j’ai dû faire la liste des auteurs susceptibles de pouvoir enseigner chez nous en tant que chargés de cours. Réal était le premier sur la liste. Je ne me suis pas rendu très loin sur cette liste puisqu’il a tout de suite accepté.

Pendant presque 20 ans, Réal a dispensé de nombreux cours à l’émi : anatomie et perspective, dessin d’observation, découpage graphique, encrage et couleurs, bande dessinée de commande et scénarimage, esthétique de la bande dessinée et synthèse. Et j’en oublie peut-être.

Pendant ces deux décennies chez nous, il a transmis ses connaissances, nombreuses, et surtout, sa passion pour la bande dessinée à toutes nos cohortes d’étudiants. Si nos diplômés réussissent si bien aujourd’hui, ce que l’on peut voir avec leurs nombreuses publications et les nombreux prix qu’ils ont remporté au fil des années, nous savons très bien à l’émi qu’une bonne partie de ce succès lui est attribuable.

Aujourd’hui, malheureusement, il a décidé de prendre sa retraite. Il ne sera pas facile à remplacer. Mais nous allons poursuivre ce programme sur les bases solides qu’il a contribué à bâtir.

Nous sommes tristes pour nos futurs étudiants qui n’auront pas la chance de suivre ses enseignements. Par contre, nous sommes tous très heureux si cette retraite lui permet de publier de nombreux albums. Parce qu’avant d’être un fameux pédagogue, Réal est surtout un grand auteur.

Afin que ce séjour mémorable persiste le plus longtemps dans notre souvenir collectif, il me fait plaisir d’annoncer aujourd’hui que la mention d’honneur qui est remise à chaque année à un étudiant pour la qualité globale de son projet de fin d’études portera dorénavant le nom de Prix Réal-Godbout.

Un grand merci pour ton dévouement et ta camaraderie, Réal, durant toutes ces années passées entre nos murs et au plaisir de lire très prochainement tes prochains livres.

De notre part à tous, collègues, étudiants et anciens étudiants, Merci Réal.

Le prix Réal-Godbout est une idée de Mario Beaulac qui a également suggéré quelques reformulations pour ce texte.




Philippe Shewchenko, premier récipiendaire du prix Réal-Godbout.

lundi 15 avril 2019

La Terre est plate

Je suis vraiment obsédé par cette déclaration d’une conseillère municipale de Gatineau à l’effet que, selon elle, la Terre est plate. Du moins, se demande-t-elle, «qui a dit qu’elle était ronde et pourquoi le croire, lui ?»

C’est parce que je sais depuis longtemps que certaines personnes pensent ainsi. Au Moyen-âge, par exemple. Ou dans des coins reculés des États-Unis. Ou Thomas Dolby. Mais la proximité de cette élue me donne des frissons.

Je n’ai rien contre elle, personnellement. D’ailleurs, je ne la nomme jamais. Mais de penser qu’elle pourrait me représenter à la Ville m’effraie.

Dans mes cours, notamment le cours d’histoire de la bande dessinée, je répète souvent à mes étudiants de toujours tout mettre en doute. Je cite l’exemple de la rigueur en journalisme, «si ta mère te dit qu’elle t’aime, vérifie». Je suis content qu’elle mette en doute l’affirmation que la Terre est ronde, mais la deuxième partie, me semble manquer. Une fois que j’ai dit qu’il faut douter, je poursuis en expliquant la corroboration des sources et, surtout, la vérification du sérieux de ces sources. C’est là qu’il me semble y avoir un manque.

Mais bon, tout cela me permet de partager ce gag de Mafalda qui m’a tant fait rire quand j’étais jeune. Avec un copain, on lisait des Mafalda dans le cours d’anglais en troisième secondaire. Ce gag là nous avais tellement fait rire que le professeur s’était rendu compte qu’on n’écoutait pas son cours. (Xavier : si tu lis ce blogue, ce n’est pas vrai. Papa écoutait religieusement tous ses cours au secondaire ;-). Ça explique peut-être mes difficultés en anglais aujourd’hui ;-)

J’avais tellement aimé ce gag, que j’avais acheté une affiche qui le reproduisait. Je ne m’imaginais pas qu’à 50 ans, de le revoir, me ferait rire jaune.


Copyright : Quino

samedi 13 avril 2019

De la diversité à l'ÉMI


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Hier, lors de la remise des Prix Bedeis Causa du Festival de BD de Québec, Julien Paré-Sorel (diplômé en 2009) a remporté le prix Yvette-Lapointe. Ce prix, décerné pour la première fois, récompense une œuvre s’adressant à un jeune public. Le jury était d’ailleurs constitué d’enfants.

En regardant la liste des prix remportés par des diplômés en bande dessinée de l’ÉMI récemment, je constate deux choses qui me rendent particulièrement fiers. Ainsi, si nous prenons les quatre derniers grands prix remportés, nous avons :

            Julien Paré-Sorel                    Prix Yvette-Lapointe, Bedeis Causa
            David Lumsdon                       Shuster award, Canada
            Jean-Sébastien Bérubé          Prix BD des collégiens
 Thomas Blais-Leblanc            Prix Réal-Fillion, Bedeis Causa

Nous ne pouvons donc pas accuser l’ÉMI d’imposer un style à ses étudiants. Ces albums ont été publiés chez Presses Aventures, Pow Pow, Futuropolis (France) et sur le web. Que ce soit de la bande dessinée pour la jeunesse, de la bande dessinée érotque, des romans graphiques ou des bandes dessinées expérimentales; nos diplômés excellent dans tous les genres.

Et deuxièmement, ces prix ont été remportés par des diplômés de 2002, 2003, 2009 et 2015. Il y a donc une certaine constance dans la qualité au fil des vingt années d’existence du programme.

On continue pour les vingt prochaines années.







lundi 1 avril 2019

Mélodie Vachon Boucher

C'est Mélodie Vachon Boucher qui remporte cette année le Prix Marc-Olivier-Lavertu pour son livre Le meilleur a été découvert loin d'ici publié aux éditions Mécanique générale.

Ce prix est décerné par les étudiants et les étudiantes inscrits à un programme en bande dessinée à l'ÉMI depuis 2007.

Une bourse de 250$ est remise à la récipiendaire par le collectif étudiant, Phylactère.

Toutes mes félicitations !

Son nom s'ajoute à une belle brochette d'auteures et d'auteurs québécois.


2018 :       Jean-Sébastien Bérubé pour Comment je ne suis pas devenu moine, Futuropolis.

2017 :       Samuel Cantin pour Whitehorse, première partie, Pow Pow.

2016 :       Cathon et Alexandre Fontaine-Rousseau pour Les Cousines vampires, Pow Pow

2015 :       Richard Suicide pour Chroniques du Centre-Sud, Pow Pow

2014 :       Michel Falardeau pour French kiss 1986, Glénat Québec

2013          Non décerné

2012 :       Iris et Zviane pour L’ostie d’chat, tome 1, Delcourt.

2011 :       Émilie Villeneuve et Julie Rocheleau pour La fille invisible, Glénat.

2010 :       Michel Rabagliati pour Paul à Québec, La Pastèque.

2009 :       Louis Rémillard pour Voyage en zone d'exploitation, Les 400 coups.

2008 :       Delaf et Dubuc pour Sale temps pour les moches, Les Nombrils, Tome 2, Dupuis.


2007 :       Leif Tande pour William, Mécanique générale.