Elle joue avec le temps, comme le cinéma ne le peut que
difficilement. Le dialogue est en temps réel, chaque phylactère répondant à
celui qui le précède. Filmé, cet échange ne prendrait que quelques secondes,
une trentaine tout au plus. Mais le dessin, lui, nous montre la préparation du
souper au complet : la coupe des légumes (dernière case de la planche
précédente où débute le dialogue), la cuisson, les gens qui se servent et
finalement, les amis attablés et qui commencent à manger.
Si d’un point de vue réaliste, il y a une dichotomie entre
les deux registres temporels, la lecture, elle, ne fait que s’enrichir de cette belle mise en scène.
Très bel album qui se laisse déguster dans le temps de le
dire.
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