Citations

«Il faut toujours faire confiance aux scénaristes qui lisent.» Alessandro Baricco. Une certaine vision du monde.

lundi 8 mars 2010

Philosophie loufoque

Présentant l’événement «Philopolis» qui remplacera la défunte «Nuit de la poésie» à Montréal, Frédérique Doyon du Devoir cite, dans l’édition du 3 mars 2010, l’un des organisateurs, Louis Chartrand, qui précise que «On a un peu plus de 80 activités, mais on n’a pas de quiz ou de trucs très loufoques.»

Voilà qui est bien. Mais pourquoi la journaliste poursuit-elle en écrivant que ce même organisateur «discutera tout de même de l’individualisme et du sacrifice de soi dans le manga Naruto.» Ce «tout de même» ne pouvant se référer à un quiz, il ne reste qu’à le classer dans les «trucs très loufoques». Comme Unberto Eco qui écrit sur Superman.

Les journalistes de bande dessinée qui parlent de bande dessinée le font souvent très bien. Uniquement pour Le Devoir, 3 plumes se sont relayées ces dernières années sur ce sujet : Denis Lord, Fabien Deglise et Sylvain Cormier. Mais quand le mot «bande dessinée» se retrouve dans les papiers de journalistes non-spécialisés, on frise souvent l’incompréhension, la condescendance, voire le mépris.

Jochen Gerner avait déjà abordé cette problématique de façon très originale avec son ouvrage Contre la bande dessinée, Choses lues et entendues.

On peut en répertorier quelques-unes ici. Je débuterai avec Armelle Héliot et sa critique de la pièce Ciels de Wajdi Mouawad publiée dans Le Figaro le 20 juillet 2009. L’article est titré : Pour Wajdi Mouawad, l’enfer est une bande dessinée. Et pour bien faire comprendre que la mise en scène est ratée (selon elle), elle écrit : «Cela pourrait être une tentative d'enveloppement cinématographique mais, hélas, les scènes se succèdent telles les vignettes d'une bande dessinée.» (c’est moi qui souligne).

Si vous trouvez d’autres perles de ce genre, merci de les partager ici.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire