On peut-tu /sic/ s’entendre sur une chose: c’est pas
une grève. Ça jamais été une grève. Non, c’est pas une grève. C’est parce qu’il
faut s’entendre, faut employer les bons mots. Nous ne sommes pas des employeurs
des étudiants. Les étudiants ne sont pas nos employés. C’est un boycott. Alors,
employons les bons mots, là. C’est un boycott. (Cité par Josée Legault sur son blogue.)
Josée Legault démontre bien que le dictionnaire n’est pas d’accord avec monsieur Charest et qu’il reconnaît le terme «grève étudiante». Mais Charest n’aime pas les définitions du dictionnaire et préfère
celles du Code du travail. Ce que l’on observe également parmi certains
commentaires au billet de Josée Legault. Parce que le terme «grève» y est
défini d’une façon qui lui convient :
«grève»: la cessation concertée de travail par un groupe de salariés.
Les étudiants ne sont pas des salariés, ils ne cessent pas de «travailler»
donc ils ne font pas la grève. CQFD.
Pourtant.
Nulle part dans le Code du travail n’est défini le terme «étudiant». Le
Code du travail régit les employeurs et les employés. Or, Jean Charest lui-même
le dit : «Nous ne sommes pas des employeurs des étudiants. Les
étudiants ne sont pas nos employés.» Alors pourquoi utiliser
les définitions du Code du travail ? Cette définition n’a de valeur qu’à l’intérieur
du Code du travail.
Ce qui encadre les associations et leur droit de
grève se retrouve plutôt dans la Loi sur l'accréditation et le financement des associations d'élèves ou d'étudiants. Or celle-ci indique
que :
« 28. L'établissement d'enseignement doit reconnaître
l'association ou le regroupement d'associations d'élèves ou d'étudiants
accrédité comme le représentant, selon le cas, de tous les élèves ou étudiants
ou de toutes les associations d'élèves ou d'étudiants d'un groupe visé à
l'article 2.1 ou de l'établissement. »
Or les étudiants et étudiantes, membres de l’AGE-UQO ont voté une Grève
générale illimitée. L’Association représente tous les étudiants et étudiantes.
Ce n’est pas un boycott, c’est une grève. Et je la respecterai. Quelles qu’en
soient les conséquences.
Pas parce que je veux être payé à ne rien faire, L’enseignement ne
représente que 25% de ma tâche annuelle.
Les 3 autres composantes de ma tâche (recherche, administration et
services à la collectivité) peuvent très bien m’occuper cet automne.
Non, je respecterai la décision des étudiants et étudiantes parce que je
crois au mouvement étudiant.
Et parce que je veux être intègre avec moi-même.
Aux étudiants et étudiantes de décider.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire